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Billets d'humeur
31 mai 2006

CHIRAC JUSQU'A L'OVERDOSE

old_time1Une heure trente dans la peau de Jacques Chirac... Je viens de vivre une heure trente dans la peau du plus abracadabrantesque président que la France ait eu à subir. Vous savez quoi? J'en suis sorti usé, vieilli, fatigué. Quarante ans d'images d'archives en boucle, sans temps mort (ou presque), sur les pérégrinations du corrézien agité, j'ai connu mieux pour la digestion.

Dans la peau d'un Michael Moore à la française, Karl Zéro nous propose un film-farce où le rire se mêle aux grincements de dents. L'habileté du montage qui met l'accent sur les contrariétés d'un homme au service tout au long de sa vie d'une seule ambition, la sienne, est indéniable. Le texte, servi par une imitation plus qu'honorable de Didier Gustin, est incisif et précis. On pourra peut-être reprocher toutefois à la narration sa familiarité goyeuse qui rend le personnage plutôt sympathique, trop sans doute.

Pourtant "Dans la peau de Jacques Chirac" ne tombe pas dans la connivence. Ce film a le mérite de remettre les pendules à l'heure en insistant sur la culture du double langage propre à l'actuel chef d'Etat. Anti européen en 1978, époque où il dénonçait les méfaits de l'élargissement de l'Union, Chirac déclare exactement le contraire en 1995. La même année il affirmait que la dissolution de l'Assemblée nationale était une mesure à prendre en cas de crise grave, et surtout pas au profit d'intérêts personnels. Il aurait mieux fait de méditer cette phrase en 97. Mais le bonhomme n'en était pas à sa première crise d'identité.

Cela dit, pas de scoop à attendre de la part de l'ex-présentateur vedette de Canal +. Pas de scoop, mais une sensation de déjà-vu tant les facéties de Chirac nous sont désormais connues. Au point d'ailleurs que l'on frôle l'overdose. Les images s'enchaînent et la nausée nous prend irrésistiblement. Comme après un repas bien arrosé où l'on regrette d'avoir repris  une troisième fois d'un ragoût pourtant si appétissant. On ne peut également que ressentir de l'amertume devant le constat de notre impuissance face aux agissements de cet animal politique qui a toujours su tirer partie d'un système dont on observe aujourd'hui les faiblesses. Un certain Nicolas, en parfait clone de son ancien maître, l'a bien compris.

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Commentaires
C
Salut micky<br /> Apres avoir lu ton analyse du film j'ai pas trop envie d'aller vomir mes frites.<br /> Y'en a mare de ces bouffons qui ne pensent qu'a leur place <br /> votons tatanne
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