Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Billets d'humeur
4 mai 2006

VILLEPIN : SANS PEUR ET SANS REPROCHE

villepin"Le nom de Nicolas Sarkozy n'a jamais été évoqué". Voilà c'est dit! Il n'y a pas d'affaire Clearstream pour Dominique de Villepin, du moins pas de soi-disant querelle entre lui et le ministre de l'Intérieur. "On ne peut pas expliquer ce qui s'est passé en 2004 avec le regard d'aujourd'hui" affirme le 1er ministre, balayant d'un revers de la main toute velléité de recherches, d'investigations sur d'éventuelles rivalités entre les deux hommes. En clair, juges, journalistes, passez votre chemin et laissez-moi travailler tranquillement.

Cette homme est une énigme. Aujourd'hui Dominique de Villepin a donné sa dixième conférence de presse mensuelle, et c'est sans sourciller qu'il a répondu à toutes les questions concernant un dossier qu'il estime n'être qu'un amas de rumeurs et de calomnies. Il faut dire que pendant une demi-heure, avant les questions des journalistes, le ton était résolument optimiste et serein, tant le 1er ministre semblait fier de son bilan : chômage en baisse ("Tout cela ne tombe pas du ciel"), croissance en hausse ("Ce n'est pas le fruit du hasard"), Dominique de Villepin a plus que jamais revêtu l'habit de serviteur de l'Etat.

Pour être franc je commence à ne plus vraiment être sûr de vouloir savoir qui de Rondot ou de Villepin a raison au sujet de cette fameuse réunion au Quai d'Orsay en janvier 2004. Sarkozy a-t-il été cité? Faut-il parler de rumeurs ou d'informations? Au bout du compte un seul mot s'impose : confusion. Une confusion à l'image d'une fin de règne (celui de Chirac) chaotique, sans relief, sans message pour l'avenir, et, j'ose le dire, sans fierté. Dans quel autre pays que la France un chef de gouvernement, cité dans une affaire aux ramifications aussi troubles, n'aurait pas déjà présenté sa démission afin de pouvoir s'expliquer? Mais quelle est donc cette soif du pouvoir dont souffre nos politiques? Une telle manifestation d'égo, au nom nous dit-on de l'intérêt général, va finir par me donner la nausée.

Mais que dis-je? Me voilà pris en flagrant délit de critique de la nation qui m'a vue naître. Je sais monsieur Sarkozy, si je ne me plais pas en France...

Publicité
Commentaires
Billets d'humeur
Publicité
Billets d'humeur
Archives
Publicité