CPE : LE COMA DE TOUS LES POSSIBLES

Bon et maintenant qu'est-ce qu'on fait? La question pourrait paraître naïve si l'on omettait de préciser que rien, ou si peu, n'a bougé dans le conflit sur le CPE depuis la manifestation de samedi dernier. Rien si ce n'est que depuis cette journée de mobilisation un homme est à l'hôpital, plongé dans le coma.

Je ne m'attarderai pas sur les circonstances de cet accident. Non pas que je ne veuille prendre partie, mais j'estime que la situation est trop grave pour sauter des deux pieds sur des conclusions hâtives, d'autant que je ne dispose pas d'assez d'éléments pour me prononcer.

Mais paradoxalement cet évènement pourrait constituer une porte de sortie à la crise. Comment imaginer que Dominique de Villepin ne puisse pas décréter une suspension de son texte en cas de décès de ce militant de SUD-PTT, ne serait-ce que pour éviter une escalade de la violence, surtout si l'enquête de l'IGPN conclue à la responsabilité des CRS. Une façon "élégante", passez-moi l'expression, de reprendre la main en passant par la même occasion pour l'homme de l'apaisement et du retour à la concorde générale. Quant à Nicolas Sarkozy, assumant la responsabilité de la défaillance des forces de l'ordre, cela lui offrirait l'opportunité de démissionner de son poste de la place Beauvau. A un an de la présidentielle...

Espérons maintenant que ce scénario ne se réalise pas. Le film sur le CPE n'a pas besoin de s'achever sur un drame.