Sortir de l'hibernation

Hum... je crois que je me suis légèrement endormi ces dernières semaines. Et dire que j'avais ouvert ce blog afin de me donner les moyens d'exprimer mes colères (non je n'ai pas parlé de défouloir), bien décidé à utiliser les formidables possibilités du net pour me payer un petit espace de libre parole. Et puis d'un seul coup plus rien, le robinet à revendications fermé, la plume sèche, le cerveau dans le chloroforme...
Aaaaah mais il faut que je réagisse!! Tenez, prenez par exemple l'opération de police qui s'est déroulée hier devant 1200 établissements scolaires français. A (très) grand renfort médiatique le ministre de l'intérieur a tenté de prouver que la situation est telle dans nos écoles qu'elle justifie la fouille au corps de plusieurs centaines d'élèves dont on ne prend même pas la peine d'écouter les souffrances avant de leur montrer que le droit chemin est au bout de la matraque.
Premièrement, si cette opération s'était voulue efficace, il ne fallait pas annoncer sa tenue plusieurs jours à l'avance. En définitive on se retrouve en face d'un gouvernement qui, une fois de plus, se met en scène. La forme plutôt que le fond, c'est ça qui est bon!!
Deuxièmement, quand allons-nous cesser de stigmatiser une jeunesse qui, à force d'être accusée de tous les maux de notre société (quelques poncifs : les jeunes téléchargent de la musique illégalement, squattent les halls d'immeubles, conduisent sans permis...), n'a aucune raison de ne pas s'engager dans la voie de la marginalisation.
Bon comme je n'ai pas envie d'être taxé de démagogie, je vais ajouter que dans certaines situations le recours aux forces de l'ordre est nécessaire. Cela dit, n'est-il pas simpliste de faire appel à Robocop une fois que la majorité des postes de surveillants et assistants à l'enseignement sont supprimés? J'ai presque envie (allez j'ose!!) d'affirmer haut et fort que l'actuel gouvernement se fout complètement du sort de la jeunesse, sauf bien-sûr si elle arbore les couleurs du libéralisme globalisateur et qu'elle consomme gentiment la bouillie infâme qu'on lui sert quotidiennement à grands coups de publicité.

Allez, je ne vais pas vous laisser comme cela à vous morfondre en pensant à l'avenir de notre société : Vous savez ce que dit un jamaicain du reggae quand il n'a pas d'herbe à fumer? "Qu'est ce que c'est que cette musique de merde?..." (merci J- pour cette devinette).