20 octobre 2004
La France Camdessus-dessous.
La france va mal, très mal. Tellement mal que nos députés ont trouvé le
remède pour faire passer la pilule : Adopter un amendement à la loi
Evin assouplissant les règles de la publicité pour le vin (et par
extension pour l'alcool en général). Eh oui. Réforme du contrat de
travail? Allez hop! un p'tit coup de rouquin. Réforme de l'isf? un bon
verre de bourbon. Et si les français étaient condamnés à devenir des
alcooliques chroniques pour oublier? Oublier que face à un
néo-libéralisme exacerbé aucun courant de pensée ne fait actuellement
le poids. Oublier que refuser de donner les pleins pouvoirs au patronat
en matière d'emploi est considéré comme du conservatisme par certains
bien-pensants. Oublier enfin le rapport/programme présidentiel que
Michel Camdessus a remis hier à Nicolas Sarkozy. Notre
ministre/candidat l'a affirmé lui-même, cet ouvrage est devenu son
livre de chevet, un ouvrage qui préconise notamment de transformer (je
schématise) le CDI en une sorte de CDD à la carte, evolutif en fonction
des vicissitudes du marché. Logiquement ce texte devrait entraîner une
mutation des pratiques bancaires. En effet allez demander aujourd'hui
un crédit à un banquier si vous ne bénéficiez pas d'un contrat à durée
indéterminé. J'entends d'ici ses arguments : "comprenez-moi bien, je
vous aiderais bien, mais votre situation professionnelle manque de
stabilité. Désolé".
Oui la France va mal, mais ce n'est pas en singeant les pratiques sociales en vigueur aux Etats-Unis que les choses s'arrangeront. Nos cousins d'Amérique ont inventé un néologisme pour définir l'évolution du marché de l'emploi : la wal-martisation, du nom de cette société, premier employeur privé du pays, qui pratique une politique basée sur des salaires tirés vers bas, obligeant ses employés à trouver un autre job pour survivre. La France commence à connaitre ce phénomène. De plus en plus de salariés peinent à se payer un logement décent, tant les salaires ne suivent plus la hausse des loyers (c'est particulièrement vrai à Paris). A quand les premiers refuges de nuit pour les employés sdf? Patron? remet-nous ça!!...
Oui la France va mal, mais ce n'est pas en singeant les pratiques sociales en vigueur aux Etats-Unis que les choses s'arrangeront. Nos cousins d'Amérique ont inventé un néologisme pour définir l'évolution du marché de l'emploi : la wal-martisation, du nom de cette société, premier employeur privé du pays, qui pratique une politique basée sur des salaires tirés vers bas, obligeant ses employés à trouver un autre job pour survivre. La France commence à connaitre ce phénomène. De plus en plus de salariés peinent à se payer un logement décent, tant les salaires ne suivent plus la hausse des loyers (c'est particulièrement vrai à Paris). A quand les premiers refuges de nuit pour les employés sdf? Patron? remet-nous ça!!...
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